Cabinet Médical Pleudihen

Dr Mathilde GUERIN -Spécialiste en Médecine Générale

Dépenses de soins infirmiers et de kinésithérapeutes ......dérapage incontrolé?

          "Dans son rapport publié ce mardi, la Cour des comptes analyse la « dynamique très vive » (+ 5,7 % par an depuis 2000) des dépenses de soins infirmiers et de kinésithérapeutes : 10 milliards d’euros au total en 2014, qui se décomposent en 6,4 milliards pour les infirmiers et 3,6 milliards pour les kinés.

 

           Selon la Cour, la croissance de ces remboursements est exponentielle sur la période considérée – les soins infirmiers ont bondi de 170 % depuis 2000. Pour les kinés, la progression atteint 100 %.

 

         L’augmentation et le vieillissement de la population française n’expliquent que partiellement cette envolée des volumes d’actes.

 

          Le rapport relève aussi une progression significative des effectifs de ces deux professions entre 2000 et 2014. (75,4 % pour les infirmiers, 55,8 % pour les kinés), essor qui se conjugue avec une mauvaise répartition géographique.

Or, la Cour note une « forte corrélation entre densité de professionnels et consommation de soins ».

Elle invite à mettre un terme à la hausse des effectifs et aux disparités géographiques non justifiées.

 

Renforcer les contrôles, sanctionner les abus

          Le rapport invite à « mettre en œuvre sans délai » des actions de maîtrise médicalisée des dépenses. Ces professions étant prescrites, « les actions de gestion du risque les concernant devraient être étroitement corrélées avec celles menées en direction des prescripteurs ».

 

          Côté praticiens, la Cour s’étonne que la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) des médecins libéraux n’ait intégré aucun objectif relatif aux prescriptions d’actes des auxiliaires médicaux.

        Du coup, elle propose carrément d’« instaurer une enveloppe de prescriptions par médecin en fonction des caractéristiques de sa patientèle ».

 

        Elle appelle aussi de ses vœux « des approches pluri-professionnelles » pour réguler médicalement le nombre d’actes facturés. Les honoraires moyens d’un kiné par patient variant du simple au double, une piste avancée serait d’instaurer des forfaits par patient.

 

           La Cour a aussi constaté de multiples erreurs et anomalies financières concernant les auxiliaires médicaux, « qui se traduisent généralement par des remboursements injustifiés ».

Elle juge « très insuffisants » les contrôles mis en œuvre et invite à leur renforcement avec des « sanctions effectives ».

 

 

Source : Lequotidiendumedecin.fr

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