Le dépistage de la surdité à la naissance peut se faire par la recherche des otoémissions provoquées et être confirmées par l’étude des potentiels évoqués (1-2). Appliquée dans quelques maternités, la méthode fait l’objet de recherche pour étudier son extension et sa généralisation. Ce dépistage est important mais n’exclut pas de rechercher des troubles de l’audition tout au long du développement de l’enfant.
En dehors de ce dépistage systématique, le médecin est contraint de sélectionner une population à risque par la recherche de signe d’appel, d’antécédents personnels et familiaux. Les seuls tests de dépistage disponibles entre 9 et 36 mois sont les tests proposant des sons calibrés et le test de la voix chuchotée.
La recherche des signes d’appel • Dans les premiers mois
- Absence de réaction aux bruits
- Sommeil trop calme
- Réactions très positives aux vibrations et au toucher
• De 3 à 12 mois
- Sons émis non mélodiques
- Absence d’articulation
- Installation d’une communication gestuelle de désignation
• De 12 à 24 mois
- Absence de parole articulée
- Enfant inattentif à ce qui n’est pas dans son champ visuel
- Emissions vocales incontrôlées
• De 24 à 36 mois
- Retard de parole
- Grande difficulté d’articulation
- Troubles du comportement relationnel
• Dans la surdité acquise
- Régression de l’expression vocale
- Détérioration de la parole articulée
- Modification du comportement, agressivité et frayeurs surtout la nuit
Toujours croire une mère qui trouve que son enfant n’entend pas bien
Facteurs de risques : antécédents personnels ou familiaux • Les antécédents familiaux d’hypoacousie ;
• La prématurité, surtout en cas d’âge gestationnel inférieur à 32 semaines révolues et/ou une complication cérébrale de la prématurité ;
• Le faible poids de naissance, inférieur à 2500 grammes et surtout inférieur à 1500 grammes ;
• L’infirmité motrice cérébrale, les troubles neuromoteurs ;
• Les anomalies chromosomiques, en particulier la trisomie 21 ;
• Les craniosténoses et les malformations de la face ;
• Les embryofoetopathies (rubéole – CMV)
• Une exposition in utero à la cocaïne et/ou à l’alcool et/ou au tabac ;
• Une hyperbilirubinémie ayant nécessité une exsanguino-transfusion ;
• Une infection grave ou un traitement possiblement ototoxique (aminosides...);
• Anoxie périnatale.