Cabinet Médical Pleudihen

Dr Mathilde GUERIN -Spécialiste en Médecine Générale

Ces médicaments qui nous tuent : "C dans l'Air" du mardi 28 décembre 2010

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Christian Saout  Président du Collectif Inter-associatif Sur la Santé (CISS).
Marc Girard  Médecin et spécialiste du médicament.
Philippe Even  Médecin pneumologue

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Le Mediator, cet antidiabétique aussi délivré comme coupe-faim, interdit depuis novembre 2009, aurait provoqué la mort de 500 à 2 000 patients. Une affaire qui soulève de multiples questions sur notre système de santé, la pharmacovigilance, la formation des médecins...

 

cliquez sur l'image : une heure d'émission

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http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1608&date=2010-12-28


résumé

Le Mediator, cet antidiabétique aussi délivré comme coupe-faim, interdit depuis novembre 2009, aurait provoqué la mort de 500 à 2 000 patients. Une affaire qui soulève de multiples questions sur notre système de santé, la pharmacovigilance, la formation des médecins...


Depuis les recommandations faites par les autorités sanitaires françaises, le 16 novembre 2010, aux personnes ayant pris du Mediator de consulter leur médecin pour vérifier l’absence d’atteinte cardiaque, la publication d’une série de rapports dans la presse apporte chaque jour son nouveau lot de rebondissements et d’interrogations.

L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé citait, le mois dernier, le chiffre de 500 morts attribuables à ce médicament interdit depuis novembre 2009. Mais selon une autre étude menée à sa demande par deux chercheurs de l’INSERM et divulguée par Le Figaro, le nombre de victimes pourrait être bien plus important. Il serait estimé en réalité dans une fourchette de 1 000 à 2 000 décès. Cette nouvelle enquête a en effet pris en compte les effets à long terme du Mediator, commercialisé en France de 1976 à 2009 et prescrit au cours de ces années à près de 5 millions de patients.

Délivré sur ordonnance et remboursé par la Sécurité sociale, le Mediator, destiné aux diabétiques mais également largement prescrit comme coupe-faim aux personnes en surpoids, aurait également, d’après une lettre publiée par le quotidien, fait l’objet d’une première alerte en 1998.

Dans ce courrier adressé au directeur de l’AFSSAPS de l’époque, trois médecins de l’assurance-maladie de Bourgogne mettaient en garde contre ce produit "de structure amphétaminique" et pourtant en accès libre. Au-delà, ils s’interrogeaient "sur la légitimité à rembourser un médicament dont les indications thérapeutiques ne sont pas respectées et ne répondent donc pas à un souci de qualité, de sécurité et d’efficacité".

Interrogé sur ce dossier, les responsables socialistes en charge de la Santé au sein du gouvernement de l’époque, Martine Aubry (ministre de l’Emploi et de la Solidarité) et Bernard Kouchner (secrétaire d’Etat en charge de la Santé), tout comme l’ensemble de leurs successeurs, ont affirmé n’avoir jamais été avertis de la dangerosité du médicament. Et samedi, le ministre actuel de la Santé, Xavier Bertrand, déjà titulaire de ce poste entre 2005 et 2007, a évoqué de "fortes présomptions de défaillances graves dans le fonctionnement de notre système du médicament dans cette affaire". Avant d’appeler de ses vœux "un renforcement de la pharmacovigilance".

Saisi par ce dernier, l’Inspection générale des affaires sociales doit remettre son rapport le 15 janvier prochain. De cette étude, Nicolas Sarkozy - qui a demandé lors du dernier Conseil des ministres "la transparence la plus totale" - attend des propositions "claires et opérationnelles" entre les différents acteurs de la chaîne sanitaire.

Par ailleurs, une mission parlementaire a été lancée à l’Assemblée nationale, et un numéro vert - le 0 800 880 700 - a été mis en place par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé pour permettre aux patients de s’informer sur les risques liés à la prise du Mediator et de ses génériques.

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