Cabinet Médical Pleudihen

Dr Mathilde GUERIN -Spécialiste en Médecine Générale

Les femmes mécontentes de leur gynécologue

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Les femmes mécontentes de leur gynécologue

Un groupe de gynécologues médicaux a commandité un sondage à l’institut BVA

pour savoir si leurs patientes les aiment toujours. Ce sondage est repris par de nombreux médias.

 

Extrait d’un commentaire dans la presse professionnelle [1] :

"La grande majorité des femmes interrogées (85%) déclare bénéficier d´un suivi gynécologique, assuré par un gynécologue médical (47%), un gynécologue obstétricien (23%) ou un généraliste (15%). Les préférences pour un suivi gynécologique sont liées avant tout aux compétences du gynécologue (46%) et à la confiance qu´il inspire (29%). Ceci étant, plus de 70% des femmes considèrent qu´il n´y a pas assez de gynécologues médicaux en France, et qu´il est de plus en plus difficile d´obtenir un rendez-vous pour une consultation gynécologique."

Je propose une reformulation de ces résultats chiffrés :

Les femmes mécontentes de leurs gynécologues

D’après une étude BVA, seules 29% des femmes font encore confiance à leur gynécologue.

De plus 70% trouvent que les délais de rendez-vous sont trop longs.

Plus de 15% des femmes françaises ont déjà décidé de confier leur suivi à leur médecin de famille, comme c’est le cas dans tous les autres pays industrialisés.

Ce mouvement paraît irréversible. Les gynécologues médicaux (qui ne font pas d’accouchements) vieillissent progressivement et ne sont pas remplacés.

Leur compétence, reconnue par un peu moins de la moitié de leurs patientes (46%), subirait-elle les outrages du temps ?

Au delà du clin d’oeil, je trouve dommage qu’une spécialité ait encore besoin de se positionner par rapport à une autre, en la dénigrant.

Dans tous les pays au monde, sauf la France, la gynécologie courante est pratiquée par les généralistes (hommes et femmes).

Que les gynécologues constituent un "corps d’élite" de l’hormonologie ou de la fertilité féminine est indéniable.

Mais il est assez logique de ne pas consacrer cette élite (qui se fait rare en effet) à des renouvellements de contraceptifs ou à de la rhumatologie (ostéoporose).

Les généralistes ont besoin de spécialistes gynéco/endocrino de deuxième recours pour les situations qui dépassent leurs compétences. Et n’oublions pas un autre problème : il n’y aura bientôt plus de généralistes non plus.

[1] Le sondage et ses caractéristiques (questions posées, financement) ne sont pas disponibles

 


source : Atoute.org

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